Nous avons jugé vital de démocratiser l'environnement, d'en faire un sujet de concertation en amont plutôt qu'un sujet de polémique, de contentieux et de confrontation.
Sous l'autorité du Premier ministre Edouard Balladur, notre projet de loi relative au renforcement de la protection de l'environnement était marqué par le souci d'une écologie concrète, proche du terrain et proches des hommes. Pour la première fois, le gouvernement Français affirmait que la protection, la mise en valeur et la remise en état de l'environnement étaient d'intérêt général, que les lois et règlements organisaient le droit de chacun à un environnement sain et qu'il était du devoir de tous de veiller à la sauvegarde de l'environnement et de contribuer à sa protection.
Ce défi environnemental, nous ne pouvions pas le relever à quelques-uns, entre initiés. Nous avons jugé vital de démocratiser l'environnement, d'en faire un sujet de concertation en amont plutôt qu'un sujet de polémique, de contentieux et de confrontation. Cette conviction nous a conduit à proposer la création d'une Commission nationale chargée du débat public chargée de veiller à la participation du public au processus d'élaboration des projets d'aménagements ou d'équipements ayant potentiellement un impact significatif sur l'environnement ou l'aménagement du territoire.
Le dixième anniversaire de cette Commission comme autorité administrative indépendante est pour moi l'occasion de saluer ce travail indispensable des femmes et des hommes qui l'ont animée tout au long de cette première étape. La démocratisation de l'environnement est en marche, j'en veux pour preuve la prise de conscience collective des enjeux environnementaux et de la nécessité de construire les conditions d'une croissance plus durable et plus responsable.